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Douleur en interne du coude, un golfer’s elbow?

Vous avez joué au golf, au tennis ou au baseball cet été? Ou vous êtes encore plus à la mode et vous avez joué au frisbee? Malheureusement, au fil des semaines, vous avez développé une douleur tout juste en interne du coude? Vous avez peut-être une épicondylite interne au coude, ou le golfer’s elbow. Typiquement, ce sont les joueurs de golf qui vont développer ce genre de problématique parce qu’ils veulent frapper très fort sur cette petite balle afin qu’elle puisse aller le plus loin possible. Le joueur de golf qui essaie de pousser très fort avec son bras arrière aura plus de risque de développer des douleurs au coude. D’autres activités aussi simples que le jardinage, enlever des mauvaises herbes ou pelleter de la terre peuvent causer des douleurs internes au coude. Au baseball, lorsqu’on lance une balle par-dessus, on est aussi à risque de développer ces douleurs.

Les personnes développent de la douleur parce qu’il y a une surutilisation ou une surcharge des muscles fléchisseurs communs des doigts et du poignet et/ou des muscles pronateurs de l’avant-bras. Ces muscles et tendons s’attachent à l’os en interne du coude. Il peut se produire des tensions musculaires aux muscles internes de l’avant-bras lorsqu’on travaille beaucoup avec nos mains parce que les tendons fléchisseurs des doigts sont le prolongement de certains de ces muscles. Le nerf ulnaire qui est juste derrière ces attaches osseuses peut parfois être impliqué dans ce type de pathologie parce qu’il est tout près. S’il y a une inflammation importante de la région interne du coude, les gens pourraient se plaindre d’engourdissements ou de picotements aux 4ième et 5ième doigts de la main (comme lorsque qu’on se frappe le coude sur un dossier de chaise).

Les mouvements répétés sont souvent la cause de ces problèmes. Ils causent de mini-dommages au tendon interne au coude. Si le repos adéquat n’est pas respecté, il y aura un déficit entre la réparation des tissus tendineux et l’utilisation, donc une douleur peut apparaître. Si la personne continue, il y aura de plus en plus de douleur à l’activité et même au repos. L’individu aura de la douleur lors de l’étirement des muscles impliqués. Il peut s’installer assez d’inflammation et de douleur pour déranger la nuit comme pour tirer les draps. Ce qui est suggéré comme traitement en physiothérapie est l’application de la glace. Il faut faire la gestion de la demande mécanique impliquée sur le tendon, ce qui peut vouloir dire de prendre des pauses plus longue entre les séances d’activités. Aussi, dans certains cas, il pourrait y avoir des raideurs articulaires étant donné qu’au coude, on retrouve trois os qui doivent travailler en synergie. Votre physiothérapeute saura en faire l’évaluation et les techniques de mobilisations adéquates si nécessaire. On oublie parfois de s’occuper de faire des assouplissements après des efforts afin de retrouver toute l’amplitude articulaire aux poignets et aux doigts. Saviez-vous que les plus grandes causes de blessure sont la surutilisation ou les mauvaises techniques? Que la plupart des blessures requièrent au moins quatre à cinq semaines de temps de récupération? Qu’une intervention hâtive favorise une récupération complète? Alors, il est important de rester souple et actif dans sa réadaptation.

Écrit par Marie-Josée Lalonde, pht
Précédemment publié dans le journal La Voix de l’Est