Les douleurs lombaires à cause de l’hiver!
Le blanc de la neige recouvre maintenant nos surfaces de marche et il est temps de se protéger contre les dangers des glissades ou des chutes. Il vous est peut-être déjà arrivé de perdre pied sur une surface glissante sans avertissement. Vous n’avez pas fait une vraie chute… vous vous êtes rééquilibré et avez poursuivi votre chemin. Mais ensuite… vous avez vécu différents scénarios possibles suite à cette expérience désagréable allant d’aucune séquelle physique jusqu’à des douleurs importantes vous gardant peut-être même au lit!
Qu’est-il arrivé dans votre corps? Plusieurs possibilités se présentent dans ce genre de situation. Ce qu’il faut savoir c’est que lorsque nous glissons sans avertissement sur une surface, nous avons plusieurs systèmes qui sont impliqués : les systèmes musculaire, articulaire, ligamentaire, vestibulaire, nerveux, ainsi que votre vitesse de réaction et votre expérience de glisse. Ce que je veux dire est que chaque individu a ses propres stratégies de rééquilibration. Notre système nerveux agit avec des mécanismes d’anticipation et d’adaptation. Si quelqu’un sait qu’il va glisser (anticipation), il va déjà activer certains muscles et plier les genoux (descendre son centre de gravité) pour se préparer à s’adapter à la situation. Dans un autre ordre d’idée, lorsqu’on glisse sans le savoir d’avance, notre corps n’est pas préparé, et il devra s’adapter aussi rapidement que la personne en sera capable à ce moment. Les mécanismes d’adaptation de l’équilibre sont influencés, entre autres, par la pratique (expérience), l’âge, la forme physique de la personne et la vision. Il ne faut pas oublier que certains médicaments peuvent augmenter vos risques de chutes parce qu’ils donnent des effets secondaires d’étourdissement ou de déficit de vigilance. Il est important de conserver un bon système nerveux, surtout avec les variations de températures de nos climats québécois.
Et la douleur, elle, suite à cet événement, d’où vient-elle? Elle vient souvent de muscles qui ont travaillé très fort pour vous éviter de tomber. Les muscles ont contracté rapidement et ils peuvent rester en contraction, ce qui, avec le temps, vous donnera des douleurs. Ces désagréments s’expliquent dans le fait que, dans un muscle contracté depuis longtemps, qu’on appelle spasme, il y a un manque d’oxygénation qui s’installe et qui amène des douleurs. Une autre des raisons possibles est qu’avant que les muscles aient eu le temps de vous réajuster, une ou plusieurs des articulations du bas du dos peuvent avoir dépassé le seuil de mobilité auxquelles elles sont supposées se rendre. À ce moment, des douleurs peuvent s’installer parce que différentes structures qui se situent près de la colonne vertébrale comme des ligaments, des nerfs, des petites articulations entre les vertèbres ou des petits muscles ont eu à réagir plus rapidement qu’à l’habitude.
Malheureusement, les chutes ou les épisodes de glissades moins contrôlés peuvent vous amener à avoir peur d’aller dehors ou de marcher sur la neige ou la glace. Mais, contrairement à ce que vous pensez, il faut travailler l’équilibre et les réflexes. Avec le vieillissement, les muscles deviennent moins efficaces et moins forts si vous ne les entrainez pas. Alors, il faut se lever et se mettre à la pratique d’exercices d’équilibre. Vous pouvez faire évaluer vos réactions d’équilibre avec différents tests pour connaitre vos déficits et aussi vous faire enseigner un programme d’exercices que vous pouvez pratiquer chez vous ou avec votre thérapeute si vous avez besoin d’assistance pour éviter des blessures. Des exercices de renforcement des jambes, des muscles abdominaux et du dos sont aussi des compléments importants à la prévention des blessures. Des chaussures à crampons ou des crampons sont aussi de bonnes idées de cadeaux pour vos proches ayant des craintes de sortir l’hiver. Profitez de l’hiver, il n’est pas trop tard pour vous activer et vous préparer à vous pointer le bout du nez à l’extérieur pour prendre une belle marche en contrôle de votre corps.
Écrit par Marie-Josée Lalonde, pht
Précédemment publié dans le journal La Voix de l’Est