L’activité physique après une fracture
Vous êtes tombé cet hiver en glissant dans votre entrée ou vous avez fait une chute en ski ? Que fait-on quand un os casse ?
Lorsqu’un os subit une force plus grande qu’il ne peut supporter, il se fissurera progressivement et il cassera. L’impact peut être une torsion ou une tension dans un angle défavorable. Dans un cas comme dans l’autre, un os peut rompre d’un seul coup. Il faut toutefois savoir qu’un os est très fort pour supporter, par exemple, ce que lui imposent divers sportifs.
Quand un os se rompt, il se produit un saignement interne, car un os possède des vaisseaux sanguins amenant le sang à sa partie centrale. C’est vivant un os !
Notre squelette osseux est entièrement remplacé tous les dix ans. Après le saignement interne, des cellules s’activent pour commencer la reconstruction et d’autres pour nettoyer les déchets de l’accident. Le médecin qui vous verra pour une fracture aura différentes avenues pour s’assurer que votre os guérira dans sa position la plus optimale, et ce, dépendamment du type de fracture.
Si la fracture est simple et non déplacée, il pourrait y avoir immobilisation simple avec un plâtre pour une période d’environ 4 à 8 semaines. Cela varie selon divers facteurs : l’os lui-même, sa grosseur, l’étendue de la cassure (au complet ou partiellement), le lieu de la fracture (bras, jambe, colonne vertébrale), l’âge et la santé de la personne. Différents influenceurs feront que l’os guérira rapidement ou non. Le tabac, l’alimentation, certains médicaments, le non-respect des consignes d’immobilisation et certaines complications peuvent aussi retarder la guérison. Une des complications peut venir d’une embolie. Quand il y a fracture, des débris d’enflure peuvent partir dans la circulation sanguine et se loger dans une artère des poumons pour former une embolie pulmonaire ou dans une veine, causant une phlébite. Ces cas sont rares, mais ils existent. Dans certains cas, les médecins auront peut-être besoin de guérir une fracture en réalisant une chirurgie dans le but d’installer des fixateurs internes (plaques et vis) afin de favoriser une meilleure guérison de l’os alors fragmenté, déplacé ou ayant ouvert la peau sous la force de l’impact.
Une fois au repos forcé, il est bon de bouger les articulations qui ne sont pas immobilisées. Toujours dans le respect des consignes du médecin. Dans le cas d’un plâtre au poignet, on peut bouger l’épaule et le coude. Cela fera diminuer certains effets secondaires de l’arrêt des activités. Il ne faut pas oublier que le membre cassé a subi une grande tension et du stress. Par exemple, se casser un os dans l’avant-bras dans une chute peut provoquer une entorse au poignet et des douleurs à l’épaule qui ne seront pas traitées durant l’immobilisation.
Une fois l’os guéri, la réadaptation débute. Pour ne pas avoir de séquelles à long terme, une consultation avec un physiothérapeute peut vous guider. Il saura vous donner des recommandations pour retrouver le contrôle de votre corps. Il veillera à faire diminuer les raideurs, vous recommandera la bonne séquence d’exercices à faire pour reprendre des forces et augmenter votre volume musculaire et améliorer votre équilibre.
Si vous ne vous prenez pas le temps de le faire, vous pourriez rester avec des déficits qui vous pousseront à compenser et vous développerez des douleurs ou des inconforts. Avec les bons soins, vous pourriez reprendre vos activités plus rapidement et redevenir actif avec vos amis !
Écrit par Marie-Josée Lalonde, pht
Précédemment publié dans le journal La Voix de l’Est